Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
John Kerry a beau se dire inquiet du rythme et de l’étendue des travaux de construction des îlots artificiels en mer de Chine méridionale, son homologue Wang Yi se montre intraitable. Le chef de la diplomatie chinoise a même attisé les tensions, en déclarant la mine grave : « Je veux réaffirmer ici que notre détermination à protéger notre souveraineté et notre intégrité territoriale est aussi ferme qu’un roc et inébranlable. »
Le ton monte depuis la publication de photos satellites en avril dernier, des images qui ont révélé l’existence d’une véritable « Grande muraille de sable ». Avec l’aide de bulldozers, l’armée chinoise est en train d’amasser du sable sur des récifs coralliens afin de créer des ports pour ses navires et des pistes d’atterrissage pour ses avions militaires.
Les Philippines, le Vietnam, la Malaisie et Taiwan, tous s’en émeuvent et Washington envisage même d’envoyer des navires de guerre dans la zone. Mais rien n’y fait. La Chine justifie ces travaux en disant qu’elle a besoin de sécuriser ses voies navigables et que ces îles pourront profiter à tous pour d’éventuelles opérations de sauvetage en mer.