Désormais, les journalistes étrangers pourront pleinement accéder à la province de Papouasie. C’est ce qu’a annoncé à la presse le président indonésien arrivé au pouvoir en octobre. Et même si, dans les faits, cette décision n’est pas aisée à mettre en œuvre, elle démontre la volonté de Jakarta de desserrer le contrôle qu’il exerce sur cette partie de son territoire.
Un territoire riche en minerais et qui est le théâtre, depuis des années, d'une rébellion séparatiste qui oppose des combattants mal armés aux troupes du gouvernement central. Jusqu'à présent, l'accès pour les journalistes étrangers y était très limité. La procédure d'obtention des visas était complexe et aboutissait rarement. En octobre 2014, deux journalistes français avaient même été détenus pendant plus de deux mois pour avoir tenté de faire un reportage avec un visa touristique.
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Joko Widodo a aussi promis d'améliorer les conditions de vie dans la province, et donné l’ordre de libérer cinq prisonniers politiques détenus dans les prisons de la Papouasie. Pour Andreas Harsono de l’organisation Human Rights Watch, il s’agit là de mesures positives.