Avec notre correspondant à Katmandou, Sébastien Farcis
Bamala est venu avec son fils de 8 ans et trois cousins à la gare routière de Kalanki. Des dizaines de bus et de camions embarquent des voyageurs, qui s'empilent à l'intérieur et même sur les toits. C'est le quatrième jour consécutif qu'elle essaie de trouver une place pour partir de Katmandou : « Notre maison est endommagée, et nous dormons sous une bâche trouée. Le prix des aliments ne cesse de grimper et l'eau commence à manquer. Nous avons peur des maladies qui peuvent se propager avec de l'eau contaminée. »
Plus tôt mercredi matin, le gouvernement a réquisitionné 200 bus scolaires pour transporter les sinistrés en province, ce qui était en fait bien trop peu face à l'énorme afflux de personnes. Des affrontements ont donc eu lieu qui ont dû être contrôlés par la police.
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Basanta Adhikari, le directeur du ministère des Transports avoue être dépassé: « 300 000 personnes, soit 10 % de la population a fui la ville en quatre jours. C'est une situation à laquelle nous ne sommes pas préparés. Nous avons reçu des instructions concernant les catastrophes naturelles, mais les séismes n'étaient que cinquième dans la liste, derrnière les inondations et les incendies. »
Le ministère négocie avec l'association des autobus pour organiser de nouveaux transports gratuits dans les jours qui viennent.