C’est l’une des poignées de main parmi les plus observées de la planète : « glaciale », « cordiale ». Cette fois les observateurs ont choisi l’adjectif « détendue » pour qualifier cette nouvelle rencontre entre les dirigeants des 2e et 3e économies du monde.
L’entretien a duré une trentaine de minutes dans une salle de réunion du Centre de convention de Djakarta. Des discussions qui témoignent d’un réchauffement des relations entre Pékin et Tokyo, même si les autorités chinoises auraient préféré que Shinzo Abe prononce le terme « excuse » dans son discours, comme l’avait fait l’un de ses prédécesseurs, Tomiichi Murayama, il y a quinze ans.
Mais au Japon l’heure n’est pas aux excuses, mais aux remords, et encore. Le jour même, une centaine de parlementaires nippons se sont rendus au sanctuaire de Yasukuni, célébrant les soldats japonais disparus, dont les criminels de guerre de la Seconde Guerre mondiale. Shinzo Abe a, lui, fait porter un arbre sacré au sanctuaire. Un geste qui a provoqué la colère de la Chine, mais surtout de la Corée du Sud. Séoul a fait part ce mercredi de sa « profonde déception et de ses regrets ».