La Chine peu encline à promouvoir l’aventure Solar Impulse 2

Atterrissage réussi de Solar Impulse 2 dans la ville chinoise de Nankin, après 17 heures de vol, ce mardi 21 avril 2015. L’exploit est passé sous silence ou presque : la Chine, premier pays émetteur de gaz à effet de serre, ne fait que peu de cas de cet avion qui vole à la seule énergie solaire. 60 % de l’énergie chinoise sont encore fournies par le charbon et les villes où la pollution fait suffoquer les habitants sont légions. Mais pourtant Pékin aurait quelques bonnes raisons pour promouvoir l'aventure de l'avion solaire.

Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt

Jour de chance pour les pilotes de Solar Impulse 2, un ciel dégagé les attendait ce mardi 21 avril à Nankin, cette métropole de 8 millions d’habitants souvent couverte d’une épaisse couche de brume jaunâtre. Nankin compte 163 jours de pollution par an comme beaucoup d’autres villes chinoises.

A Chongqing, 1 200 km plus au sud, Solar Impulse 2 avait été cloué au sol pendant trois semaines. En cause, les mauvaises conditions météorologiques, en partie dues à la pollution et au manque de soleil. Les batteries de l’avion ne pouvaient pas se recharger.

L'énergie solaire est en plein essor en Chine

Le smog – sujet très sensible en Chine - explique d’ailleurs peut-être le peu d’enthousiasme que Pékin montre pour cette aventure de l’avion solaire. La presse d’Etat y consacre une couverture a minima.

Pourtant la Chine aurait de bonnes raisons pour faire la promotion de Solar Impulse 2 car son marché de l'énergie solaire est aujourd'hui en plein essor et devrait couvrir 20 % des besoins en énergie d'ici 2030. En seulement un an, la capacité de production a augmenté de 170 % ce qui place la Chine au deuxième rang mondial en termes d’investissement dans l’énergie solaire, après l’Allemagne.

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