Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Jour de chance pour les pilotes de Solar Impulse 2, un ciel dégagé les attendait ce mardi 21 avril à Nankin, cette métropole de 8 millions d’habitants souvent couverte d’une épaisse couche de brume jaunâtre. Nankin compte 163 jours de pollution par an comme beaucoup d’autres villes chinoises.
A Chongqing, 1 200 km plus au sud, Solar Impulse 2 avait été cloué au sol pendant trois semaines. En cause, les mauvaises conditions météorologiques, en partie dues à la pollution et au manque de soleil. Les batteries de l’avion ne pouvaient pas se recharger.
L'énergie solaire est en plein essor en Chine
Le smog – sujet très sensible en Chine - explique d’ailleurs peut-être le peu d’enthousiasme que Pékin montre pour cette aventure de l’avion solaire. La presse d’Etat y consacre une couverture a minima.
Pourtant la Chine aurait de bonnes raisons pour faire la promotion de Solar Impulse 2 car son marché de l'énergie solaire est aujourd'hui en plein essor et devrait couvrir 20 % des besoins en énergie d'ici 2030. En seulement un an, la capacité de production a augmenté de 170 % ce qui place la Chine au deuxième rang mondial en termes d’investissement dans l’énergie solaire, après l’Allemagne.