Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Dès l'annonce de l'exécution de Mohammad Kamaruzzaman, des milliers de Bangladais sont sortis sur l'emblématique place Shahbag, en plein centre de Dacca, pour célébrer la mort de ce criminel de guerre.
Le tribunal spécial l'a reconnu coupable d'avoir supervisé l'un des épisodes les plus sanglants de cette guerre d'indépendance, pendant lequel au mois 120 fermiers ont été massacrés et leurs femmes violées. Après ce crime, ce lieu a lugubrement été nommé le village des veuves. Trois de ces survivantes ont témoigné contre ce cadre du Jamaat-e-Islami, un mouvement islamiste qui a épaulé les forces pakistanaises opposées à cette indépendance en 1971.
C'est le deuxième criminel de guerre de l'époque à être exécuté en 18 mois et trois autres sont en ce moment dans les couloirs de la mort.