Chaque année, c'est le même scénario. La Corée du Sud et son allié américain procèdent à des exercices militaires, qu'ils présentent comme purement défensifs. Le voisin du Nord répond par des tirs de missiles, pour montrer son indignation.
Car Pyongyang considère ces manoeuvres comme une répétition générale à une invasion de son territoire. Les manoeuvres militaires conjointes ont commencé début mars et doivent s'achever dans trois semaines. Dès les premiers exercices, l'armée nord-coréenne a lancé deux missiles de courte portée en signe d'avertissement, puis sept autres missiles sol-air à la mi-mars depuis ses côtes orientales.
Les tirs ce vendredi ont été précédés d'un autre jeudi depuis la même base de Dongchang-ri, situé tout près de la frontière avec la Chine. Les essais de ces deux derniers jours sont une nouvelle démonstration de force sous la supervision du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Ils interviennent aussi une semaine avant la visite à Séoul du secrétaire américain à la Défense Ashton Carter. A l'agenda de sa visite de trois jours : de nombreuses questions liées à la sécurité de la péninsule, et notamment la manière de renforcer la dissuasion contre les menaces nucléaires et balistiques de la Corée du Nord.