Birmanie: gouvernement et rébellions vers un accord de paix global

La paix est proche en Birmanie... Le gouvernement, l’armée ainsi que 16 groupes ethniques rebelles sont tombés d’accord, ce mardi, sur la formulation d’un texte qui doit déboucher sur un accord de cessez-le-feu national afin de mettre fin à 60 années de conflits ethniques. La paix n’est pas encore signée mais le président birman se dit déjà « heureux » de ce rapprochement entre les rébellions et le pouvoir. Un rapprochement plutôt inattendu.

Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre

Ils se serrent la main. Ils posent pour les photographes. Des scènes surprenantes car à 1 000 km de ces accolades entre les rebelles et les ministres, les combats se poursuivent en Birmanie. Les négociateurs, qu’ils soient du côté du gouvernement ou des rebelles, n’ont jamais été aussi optimistes, certains se disent même prêts à signer le texte en préparation tel qu’il a été rédigé, sans aucune modification.

En réalité, les points de désaccord qui empêchaient les pourparlers de progresser ces derniers mois ont tout simplement été enlevés du texte : ils concernent le désarmement des factions rebelles et la formation d’une armée fédérale en Birmanie. Ces deux points de friction ne sont donc pas réglés et ils risquent de venir compliquer les tractations à l’avenir.

Il faudra maintenant observer la situation sur le terrain dans le nord du pays pour évaluer la sincérité des parties en conflit car depuis janvier, au moins quatre rébellions combattent l’armée gouvernementale dans les Etats Shan et Kachin. Elles demandent davantage d’autonomie. L’armée mène des raids aériens et au moins 30 000 personnes ont fui vers la Chine voisine.

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