Cela fait 25 ans qu'Islam Karimov dirige l'Ouzbékistan d'une main de fer. Un quart de siècle qu'il règne en seul maître sur ce pays de trente millions d'habitants. Et le scrutin de ce dimanche ressemblait à une simple formalité. En l'absence d'opposition, le président sortant a remporté un quatrième mandat avec plus de 90 % des voix.
La campagne, quasi-inexistante, a ressemblé aux précédentes : des médias muselés, aux ordres du régime, une opposition réprimée, et des concurrents réduits à un rôle de figurant. Trois opposants faisaient office d'adversaires, mais tous sont issus de partis politiques qui soutiennent le président et qui ont appelé à sa réélection.
Pour l'ancien apparatchik communiste, les libertés individuelles ou de la presse ne sont pas à l'ordre du jour. Le régime continue de réprimer, d'emprisonner, de torturer tous les opposants, réels ou supposés. Selon les organisations des droits de l'homme, l'Ouzbékistan compte environ 12 000 prisonniers politiques et religieux. A 77 ans, et malgré les rumeurs sur son état de santé, Karimov se maintient au pouvoir, coûte que coûte. Et rien n'indique que le pouvoir ouzbek puisse vaciller dans un avenir proche.