Le pasteur canadien était un habitué de la Corée du Nord. Il s’y est rendu plus d’une centaine de fois pour superviser des projets alimentaires, notamment à destination d’un orphelinat et d’une maison de retraite dans la région de Rajin-Sonbong, une zone frontalière avec la Chine et la Russie.
Depuis son entrée sur le territoire nord-coréen le 31 janvier dernier, il n’a plus donné signe de vie. Ses proches ne se sont d’abord pas inquiétés de son silence car les autorités avaient mis le pays en quarantaine par crainte de la propagation du virus Ebola.
Pour l’instant, la Corée du Nord n’a donné aucune explication sur l’absence du pasteur. Même chose du côté des autorités canadiennes. Mais parmi les hypothèses avancées, les ONG sud-coréennes évoquent les liens entre les différents projets menés par Hyeon Soo Lim en Corée du Nord et l’oncle du leader Kim Jong-un, exécuté en décembre 2013 pour trahison et corruption. Une absence préoccupante donc, d’autant que les activités religieuses restent strictement encadrées par le régime de Pyongyang.