Avec notre correspondante à Séoul, Frédéric Ojardias
La péninsule coréenne est « à deux doigts du début d’une guerre » ; c’est du moins ce que déclare la Corée du Nord, qui promet aussi « des frappes impitoyables » contre des exercices qualifiés d’« agression menée par les impérialistes américains et leurs alliés ». Le régime de Kim Jong-un considère que ces manœuvres sont des préparatifs à une invasion. Pour montrer sa colère, il a procédé ce lundi matin à deux tirs de missiles. Les engins, d’une portée de 500 km, sont tombés en mer du Japon.
Ces exercices organisés tous les ans par les Etats-Unis et la Corée du Sud vont durer huit semaines ; y participent 200 000 soldats sud-coréens et 3 700 GI américains. Des manœuvres critiquées à Séoul par certains progressistes.
Selon les analystes, Kim Jong-un en profite pour consolider son pouvoir en interne et renforcer l’unité autour de lui en agitant la menace d’une invasion étrangère. En janvier, la Corée du Nord a proposé à Washington la fin des exercices contre la suspension de ses essais nucléaires. Les Etats-Unis ont refusé.