Une loi thaïlandaise encadre désormais la gestation pour autrui

En Thaïlande, le recours aux mères porteuses par des étrangers est désormais encadré par une loi, votée jeudi 19 février à l’unanimité par le Parlement. L’année dernière, plusieurs scandales avaient choqué le pays et même toute la planète.

En août dernier, un couple australien avait abandonné un bébé trisomique à sa mère porteuse thaïlandaise. Par contre, il avait emporté sa sœur jumelle, elle, en bonne santé. Quelques semaines plus tard, on découvrait qu’un jeune milliardaire japonais pris d’une véritable furie de la procréation avait donné naissance en quelques années à plus de trente enfants, toujours avec des mères porteuses thaïlandaises.

Devant ces scandales, la junte, au pouvoir depuis mai dernier, décide d’encadrer cette pratique des mères porteuses, qui, avec plus d'une centaine de naissances par an, a fait du pays une véritable « usine à bébés » pour étrangers, selon le mot d'un des députés qui a défendu la nouvelle loi. Dorénavant, pour qu’un couple puisse avoir recours à une mère porteuse en Thaïlande, il faut qu’il soit marié depuis au moins trois ans et qu’un des deux soit Thaïlandais. Ils devront aussi prouver qu’ils ne peuvent pas avoir d’enfant et qu’aucune de leurs proches ne peut servir de mère porteuse.

Les mères porteuses thaïlandaises, elles, doivent être âgées de plus de 25 ans, être mariées, avoir déjà un enfant, et l’accord du mari est obligatoire. Tout étranger ayant recours de manière illégale à une mère porteuse thaïlandaise risque dix ans de prison. Toute publicité faite à cette pratique est interdite. La loi doit entrer en vigueur au mois de juin.

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