Grève de migrants papouasiens: Abbott envoie les forces de l'ordre

Le mouvement de protestation des demandeurs d’asile de l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a été maîtrisé, a déclaré ce mardi 20 janvier le Premier ministre australien Tony Abbott.  Depuis plus d’une semaine, plusieurs centaines de migrants observaient une grève de la faim, certains allant même jusqu’à s’automutiler pour exprimer leur colère. Les forces de l’ordre sont entrées lundi soir dans le camp, où des détenus s’étaient barricadés la veille.

Bilan de l’intervention : 58 arrestations et plusieurs blessés légers parmi les migrants, dont certains auraient été placés en cellule d’isolement. L’important, c’est que l’ordre a été rétabli et que le blocage du centre est terminé, a estimé le Premier ministre australien. Mais selon l’organisation Refugee Action Coalition, plusieurs centaines de personnes refusent toujours de s’alimenter.

Des informations toutefois difficiles à vérifier les informations, les journalistes n'étant pas les bienvenus dans ces camps « offshore », où l'Australie envoie systématiquement tous les clandestins qui tentent d'atteindre ses côtes par la mer.

La règle vise à dissuader les migrants d'entreprendre la dangereuse traversée en bateau, et d'éviter ainsi les naufrages, justifie Tony Abbott. Ce que réclament les migrants du camp de Manus, venus principalement d'Irak, d'Iran et d'Afghanistan, c'est de pouvoir s'installer en Australie lorsqu'ils ont obtenu de Canberra le statut de réfugié. Or la loi impose qu’ils restent dans le pays qui les a accueillis. Dans le cas présent, la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Mais la cohabitation est parfois difficile : il y a un an, sur l’île de Manus, des heurts entre les habitants et les réfugiés avaient fait un mort et 70 blessés parmi ces derniers.

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