Dans l’école militaire de Peshawar visée par l’attaque, les murs d’enceinte ont été rehaussés et hérissés de barbelés. Toute personne entrant dans l’établissement doit maintenant passer dans un détecteur de métal, et le gouvernement de la région a affirmé que les écoles où les mesures de sécurité étaient insuffisantes ne seraient pas autorisées à rouvrir.
Pour cette rentrée, le chef d’Etat-major de l’armée pakistanaise avait fait le déplacement dans l’école de Peshawar, il n’a pas fait de discours, il a rencontré un par un parents, élèves et professeurs pour leur promettre qu’il allait éradiquer le terrorisme. Mais le traumatisme est immense : « J’ai perdu trente amis dans cette attaque : comment vais-je pouvoir prendre place dans une classe vide, comment vais-je pouvoir regarder tous ces bancs vides à mes côtés » ? Les questions que se posent Shahrukh Khan, 16 ans, blessé dans l’attaque, sont partagées par tous les élèves. Ce lundi, certains portaient des bandages, souvenir de ce 16 décembre où les talibans ont méthodiquement, salle par salle, tiré sur les élèves.
Plusieurs parents ont expliqués qu’ils avaient dû convaincre leurs enfants, terrifiés, de revenir à l’école : « Nous devons nous tenir debout face aux extrémistes », explique ce père de famille. Son fils explique maintenant que lorsqu’il aura terminé ses études, il s’engagera dans l’armée, pour « se venger ».