Il avait beau bruiner sur l'aéroport de Macao vendredi matin pour l'arrivée du président chinois, un édit avait frappé d'interdiction les parapluies, l'emblème du mouvement pro-démocratie de Hong Kong, dont le dernier campement a été évacué cette semaine.
D'ailleurs, à Macao, Xi Jinping a rencontré le chef de l'exécutif hongkongais Leung Chun-ying, lui aussi venu fêter les 15 ans de rétrocession. Et il l'a de nouveau assuré du plein soutien de Pékin. Mais la contestation semble poursuivre Leung Chun-ying puisqu'une marche est prévue ce samedi à Macao, là aussi pour réclamer des élections libres. Car à Macao comme à Hong Kong, jusqu'ici, c'est Pékin qui choisit les candidats.
Macao est le seul endroit de la Chine où les casinos sont autorisés. Des millions de touristes chinois viennent jouer chaque année. Mais le territoire semi-autonome a vu ces revenus issus du jeu baisser sensiblement cette année : moins 23 %. Une baisse due au ralentissement de la croissance en Chine continentale, mais aussi à la campagne d'assainissement financier lancée par le Parti communiste. Les fonds illicites qui transitent par les casinos seraient particulièrement visés. Pékin demande donc à Macao de ne plus compter uniquement sur les revenus du jeu et de se diversifier, sans préciser pour autant dans quelle direction. Les possibilités semblent minimes pour ce territoire de 30 kilomètres carrés.