Référendum illégal: Macao dans les pas de Hong Kong?

Dans l’ancienne colonie portugaise, redevenue chinoise en 1999, des groupes favorables à la démocratie organisent à partir de ce dimanche 24 août et jusqu’au samedi 30 août un référendum non officiel, dans le même esprit que celui organisé à Hong Kong en juin dernier. Les organisateurs veulent mobiliser les 624 000 Macanais pour obtenir le suffrage universel.

Avec notre correspondant à Pékin, Jean Scheubel

Le référendum a été déclaré « illégal » par le gouvernement local, et il n’aura peut-être pas le même poids que celui organisé à Hong Kong. Les promoteurs de l'initiative voulaient de vrais bureaux de vote, mais la justice de Macao s’y est opposée. Du coup, les militants sont postés directement dans les rues. Dans leurs mains, des tablettes tactiles grâce auxquelles les passants peuvent voter.

Principale question : le « chef de l’exécutif » - le n°1 de Macao - doit-il être élu au suffrage universel direct ? Pour le moment, son élection se déroule au suffrage indirect. C'est une commission électorale de 400 membres, issus du monde professionnel ou social, qui a la responsabilité de sa désignation. Pour les partisans de la démocratie, tout le monde doit pouvoir voter.

Aucune réforme politique prévue

À Hong Kong, à 30 km de là, ce sera le cas dès 2017, Pékin l’a promis. Mais à Macao, aucune réforme politique n’est prévue. Il faut rappeler que le territoire de Macao est 40 fois plus petit que celui Hong Kong et 13 fois moins peuplé. La défiance de l’opinion à l’égard du gouvernement central est réputée modérée aussi Pékin ne subit-il pas la même pression.

Le résultat du référendum sera dévoilé le 31 août, soit le même jour que l’élection du chef de l’exécutif. Fernando Chui, en poste depuis 2009, brigue un second mandat. C’est le seul candidat en lice.

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