Avec notre correspondant à Pékin, Jean Scheubel
Des militants harcelés par la police, certains arrêtés, du matériel de vote confisqué où le référendum est considéré comme illégal par les autorités chinoises. Des scènes que l’on imagine mal à Hong Kong, l’autre région administrative spéciale à jouir d’une large autonomie au sein de la Chine.
Les autorités semblent plus « décomplexées » à Macao. Peut-être parce que la ville est moins médiatisée. De plus, Macao est un confetti territorial : 30 km² à peine, moins de 30% de la superficie de Paris. Ensuite, les militants pro-démocratie y sont historiquement moins nombreux qu’à Hong Kong et donc moins pris au sérieux par Pékin.
D’autre part, les grands acteurs de l’économie locale, centrée sur les casinos, n’ont pas forcément à gagner d’une confrontation avec Pékin. Le rattachement à la Chine, en 1999, a été plutôt bien vécu : depuis, le PIB a été multiplié par neuf, par exemple.
Pas sûr, donc, que le référendum mobilise vraiment. L’objectif des organisateurs reste modeste : arriver à 10 000 votants. 2% seulement de la population de Macao. Selon les derniers relevés, 1 900 Macanais avaient voté. Fin du scrutin le 30 août.