Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
La débâcle électorale des nationalistes taïwanais n’arrange pas Pékin. Car pendant six ans, le Kuomintang l’ex-ennemi de la Chine, a été le meilleur avocat d’un dégel entre l’île de Taïwan et la Chine continentale. Aujourd’hui, ce sont les adversaires de Pékin réunis au sein du Parti démocratique progressiste qui se voient pousser des ailes.
Le journal officiel chinois Global Times leur lance cet avertissement : « L’échec du Kuomintang ne signifie pas automatiquement un triomphe pour les forces taïwanaises pro-indépendance. […] Le progrès dans nos relations bilatérales est irréversible. » L’éditorialiste propose de réagir avec sérénité à la nouvelle donne à Taipei et conclut : « Plus le continent chinois se développera, moins l’île prônera la rupture. »
Sur les réseaux sociaux, le ton vis-à-vis de « l’île rebelle » est nettement moins tendre, à l’instar du commentaire posté par Si Ma Ping Bang qui se vante d’avoir 640 000 abonnés : « La Chine a deux options, soit on doit récupérer Taïwan par la force, ou bien on doit fonder nous même un parti pro-réunification qui participera aux futures élections. »