Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Il y a deux semaines encore, Yuko Obuchi, fille de l’ancien Premier ministre Keizo Obuchi, était présentée comme la première femme à avoir le plus de chance de diriger un jour le gouvernement japonais.
Quarante ans, mère de deux enfants, élégante, Yuko Obuchi avait été placée à la tête du tout puissant « Meti », le ministère grand promoteur de l’énergie nucléaire, pour persuader les Japonais d’accepter le redémarrage des réacteurs nucléaires, tous à l’arrêt depuis l’accident de Fukushima.
Yuko Obuchi symbolisait aussi la volonté du Premier ministre Shinzo Abe d’inciter les Japonaises à reprendre le chemin du travail après la naissance de leur premier enfant, et d'occuper des postes à responsabilité dans la société japonaise.
Yuko Obuchi est accusée d’avoir dépensé des fonds publics sans rapport avec ses activités politiques, notamment pour l’achat de produits de maquillage chez Shiseido.
La ministre de la Justice Midori Matsushima est soupçonnée, elle aussi, d’abus de fonds publics. Cette fervente partisane de la peine de mort pourrait elle aussi être remplacée.