Le Japon subit la plus forte contraction de son économie

L'économie japonaise a connu sa plus forte contraction au deuxième trimestre de 2014 depuis la crise financière. Le PIB japonais s'est contracté de 6,8 % en rythme annualisé entre avril et juin, en raison d'une chute de la consommation consécutive à la hausse de 5 % à 8 % de la TVA japonaise le 1er avril dernier. C'est une mauvaise nouvelle pour le Premier ministre Shinzo Abe qui cherche à redresser la troisième économie du monde par la relance.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

L’économie japonaise subit sa plus forte contraction depuis le séisme, le tsunami géant et l’accident nucléaire de Fukushima. Avant la hausse de 5 à 8 % de leur TVA le 1er avril, les Japonais avaient cédé à une frénésie de consommation. Depuis ils sont redevenus fourmis.

Tout coûte plus cher : les taxis, l’électricité, en hausse de 20 % depuis Fukushima. L’inflation est de retour depuis que le Premier ministre Shinzo Abe cherche à sortir le pays de quinze ans de déflation, de baisse généralisée des prix, par la dépréciation brutale du yen. Mais cette dépréciation provoque surtout une envolée des prix de l’essence et du gaz naturel depuis l’arrêt de tous les réacteurs nucléaires.

Et si les Japonais refont la grève de la consommation depuis le 1er avril, c’est parce que les salaires n’augmentent pas, ou trop peu pour compenser la hausse de la taxe sur la consommation. La bourse de Tokyo garde malgré tout son sang-froid. Elle mise sur un cycle économique vertueux : reprise des investissements des entreprises, amélioration de l’emploi et des conditions de salaire ces prochains mois.

Partager :