Avec notre correspondant à Pékin, Anthony Duvergne
Des villageois victimes de démolition forcée ou qui s’estiment lésés sur le montant des compensations. Ce genre de différend peut paraître banal, sauf quand il dégénère. Exemple à Kunming, dans le sud-ouest de la Chine, la semaine dernière, avec la mort de huit personnes.
Très souvent, dans des affaires d’expropriation forcée, aucun recours n’est possible et certains gouvernements locaux ont tendance à abuser de leur pouvoir. Cet exemple parmi d’autres illustre la nécessité de renforcer le cadre juridique en Chine pour préserver la stabilité. Ce cadre juridique flou peut d’ailleurs aussi être un frein aux investissements étrangers.
Un état de droit, c’est donc des règles plus claires, l’idée qu’aucune personne, organisation ou agence gouvernementale n'est au-dessus des lois, mais avec une conception à la chinoise, puisque la justice applique scrupuleusement les décisions du Parti communiste.
Ce plénum sera aussi l’occasion de statuer sur le sort de Zhou Yongkang, l’ancien tout-puissant chef des services de sécurité chinois, tombé en disgrâce avec l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping. Poursuivi notamment pour des faits de corruption, il pourrait être exclu du PCC cette semaine en attendant un procès.