Apaisement à Hong Kong après un week-end tendu

A Hong Kong, ce lundi 6 octobre est une journée cruciale. C'est le jour de l'ultimatum fixé par le gouvernement local, la date à laquelle les manifestants sont appelés à cesser l'occupation de plusieurs quartiers de la métropole asiatique, pour permettre à tous les Hongkongais de reprendre leurs activités. Mais un peu plus d’une semaine après le début des manifestations pro-démocratie, le retour à la normale ne semble pas tout à fait à l’ordre du jour.

Avec notre envoyée spéciale à Hong Kong, Heike Schmidt

Après une semaine quasiment chômée, les Hongkongais ont pu retrouver le chemin du travail malgré quelques embouteillages. Les étudiants ont levé une partie des barricades notamment pour libérer l’accès au siège du gouvernement local à Admiralty.

Trois mille fonctionnaires ont donc pu regagner leur bureau, et les écoles aussi sont à nouveau ouvertes. Beaucoup de manifestants ont quitté cette nuit l’une des principales artères du quartier des affaires où ils étaient massés depuis une semaine. Les rangs étaient donc clairsemés dans la matinée de ce lundi, même si quelques centaines de jeunes continuaient à camper sur le bitume, déterminés à ne rien céder. Ils refusent de lever leur siège, « tant que le gouvernement ne fait pas la moindre concession », disent-ils.

La révolte des parapluies semble donc dans l'impasse. Les jeunes apparaissent divisés sur la suite à donner à leur mouvement : rester ou partir sans la moindre garantie de l’ouverture d’une véritable négociation ? La police pourrait profiter de ce calme précaire et de ces divisions pour intervenir. Les rumeurs d'une intervention dans la journée ont en tout cas déjà commencé à circuler sur les réseaux sociaux.

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