Hong Kong: les autorités accusées de provoquer les affrontements

La nuit est tombée sur Hong Kong et la mobilisation ne faiblit pas. Des dizaines de milliers de personnes sont massées, ce samedi soir 4 octobre, dans le centre-ville. En plus de leurs revendications démocratiques, elles dénoncent les violences commises à leur encontre vendredi et l'utilisation de membres de la mafia locale par les autorités pour saper l'aspect pacifique du mouvement.

Avec notre envoyée spéciale à Hong Kong, Heike Schmidt

Entre boutiques de luxe et voies de tramway bloquées, les manifestants ont monté une scène de débat ouverte à tous. Johnny, t-shirt à rayures et cheveux gris, retraité, est du côté des manifestants. Il accuse : « A 6 heures du soir, l’assistante d’un conseiller municipal du parti pro-Pékin m’a appelé pour me proposer 1 000 dollars de Hong Kong pour aller perturber les manifestations. J’ai refusé. »

1 000 dollars hongkongais, soit 100 € de bakchich offerts et refusés par ce militant. Ce témoignage est bien la preuve qu’il y a des forces politiques qui veulent à tout prix stopper la « révolution des parapluies ». « Nous avons besoin de ce genre de témoignages, poursuit Johnny, pour prouver que ce qui s’est passé n’est pas spontané, mais orchestré par des groupes pro-Pékin. Le but est de casser le mouvement qui est, je pense, le plus important dans l’histoire de Hong Kong ».

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