Avec notre envoyée spéciale à Hong Kong, Heike Schmidt
Entre boutiques de luxe et voies de tramway bloquées, les manifestants ont monté une scène de débat ouverte à tous. Johnny, t-shirt à rayures et cheveux gris, retraité, est du côté des manifestants. Il accuse : « A 6 heures du soir, l’assistante d’un conseiller municipal du parti pro-Pékin m’a appelé pour me proposer 1 000 dollars de Hong Kong pour aller perturber les manifestations. J’ai refusé. »
1 000 dollars hongkongais, soit 100 € de bakchich offerts et refusés par ce militant. Ce témoignage est bien la preuve qu’il y a des forces politiques qui veulent à tout prix stopper la « révolution des parapluies ». « Nous avons besoin de ce genre de témoignages, poursuit Johnny, pour prouver que ce qui s’est passé n’est pas spontané, mais orchestré par des groupes pro-Pékin. Le but est de casser le mouvement qui est, je pense, le plus important dans l’histoire de Hong Kong ».