Avec notre correspondant à Kaboul, Joël Bronner
L’appel au dialogue avec les insurgés, lancé lundi par le nouveau président afghan Ashraf Ghani lors de son investiture, est resté lettre morte. Sur son compte Twitter, le porte-parole des Talibans a revendiqué la double attaque de ce mercredi, qui a frappé simultanément l’est et l’ouest de la capitale Kaboul. Lorsque des kamikazes se sont fait exploser à côté de deux bus, remplis de militaires de l’armée afghane.
Cette attaque intervient au lendemain de la signature d’un accord bilatéral de sécurité entre Kaboul et Washington. Cet accord, que le président sortant Hamid Karzaï avait toujours refusé de conclure, autorise environ 10 000 membres de l’armée américaine à rester en Afghanistan, après la fin de cette année dans le cadre officiel d’une mission de formation et de soutien aux militaires afghans.
A peine investi, le président Ghani, qui a notamment fait campagne autour de l’idée de réconciliation nationale, va devoir faire face à une insurrection, à laquelle 13 ans de présence militaire internationale n’ont pas permis de mettre fin. Pour preuve, les Talibans ont déjà mené toute une série d’attaques dans plusieurs provinces depuis le début de l’été. Comme le souligne le nouvel attentat d’aujourd’hui, ils ne semblent pas prêts de rendre les armes.