Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
La Corée du Nord tente à présent la carte diplomatique. Elle envoie en Europe Kang Sok-ju, un cousin maternel de l’ancien dirigeant Kim Jong-il. L’homme est très influent et a joué un rôle central dans la négociation, il y a vingt ans, d’un accord de dénucléarisation avec les Etats-Unis.
Sa tournée de plusieurs capitales européennes, dont Bruxelles, rentre dans le cadre des récents efforts du régime pour sortir de son isolement. Les sanctions internationales asphyxient son économie, et même ses relations avec la Chine, son principal allié, se sont dégradées.
Une rencontre avec des diplomates japonais ?
A la fin du mois, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Su-yong, se rendra, lui, à New York pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies ; la première visite de ce type en quinze ans.
A Séoul, les analystes estiment que Kang Sok-ju pourrait aussi rencontrer en Europe des diplomates japonais, sur fond de dégel des relations entre Pyongyang et Tokyo. Mais il y a peu de chances que ces efforts diplomatiques portent leurs fruits et que les sanctions soient levées, tant que le régime ne s’engagera pas à renoncer au nucléaire, et tant que les Etats-Unis resteront inflexibles sur la question.