Giles Ungpakorn est un universitaire et opposant politique britannico-thaïlandais. Il a dû fuir la Thaïlande en 2009 et aujourd’hui, il ne fait pas du tout confiance à l'armée et au Premier ministre Prayuth Chan-ocha. « Il se comporte comme un dictateur de la guerre froide. L'armée s'oppose fondamentalement aux élections parlementaires. Le leader du coup d'État militaire a tué ceux qui soutenaient la démocratie, il a emprisonné les gens qui critiquaient la loi sur le crime de lèse-majesté. Alors, penser que cette junte pourrait faire des réformes en faveur de la démocratie, c'est une énorme plaisanterie ! En fait, le pays ressemble de plus en plus à la Birmanie », juge-t-il.
La Birmanie. Une référence claire à la crainte de Giles Ungpakorn de voir la politique thaïlandaise verrouillée par la junte pendant des années.
L'organisation Human Rights Watch estime, de son côté, que les généraux n'ont « clairement pas l'intention de restaurer la démocratie et que le climat actuel ne permet pas de tenir des élections libres et justes ». Depuis le coup d'État du 22 mai dernier, les militaires ont multiplié les arrestations contre les opposants politiques et les artistes critiques envers le régime.