Tensions dans le Xinjiang: Pékin hausse le ton

En Chine, la situation reste très sensible dans le Xinjiang. Entre la violente attaque d’un groupe armé de couteaux et de haches contre un commissariat et des bâtiments publics lundi et l’assassinat de l’imam de la plus grande mosquée de Chine mercredi, la semaine a été sanglante. Les autorités chinoises veulent intensifier leur campagne antiterroriste.

Avec notre correspondant à Pékin, Sébastien Ricci

Volonté de montrer les muscles mais surtout de rassurer la population. C’est une véritable « chasse aux terroristes » qui s’est déroulée, hier vendredi, à Hotan, dans la région du Xinjiang. Selon les médias officiels, 30 000 habitants sont descendus dans la rue pour épauler « spontanément » les forces de l’ordre. Bilan de l’opération : 9 suspects abattus et une personne arrêtée.

Le Xinjiang, cette région chinoise habitée par une importante communauté musulmane ouïghoure, est le théâtre, ces derniers mois, d’attaques particulièrement sanglantes visant les Han, l’ethnie chinoise majoritaire. Un défi au pouvoir. Des actes qualifiés de « terroristes » par Pékin, qui met en avant la montée de l’extrémisme religieux dans cette région reculée, voisine du Pakistan et de l’Afghanistan.

Sécurité renforcée

Mercredi, Jume Tahir, l’imam de la plus grande mosquée de Chine, a fait les frais de sa proximité avec les autorités. Il a été sauvagement poignardé par des inconnus. Lundi déjà, une attaque aux couteaux contre des bâtiments publics et un commissariat avait fait plusieurs dizaines de morts. Des événements qui ont conduit les autorités chinoises à renforcer la sécurité dans tous les lieux publics, y compris à Pékin dans la crainte d’un attentat.

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