Le vaste audit des 8,1 millions de votes du second tour de la présidentielle afghane du 14 juin, destiné à sauver la première transition démocratique du pays, a débuté à Kaboul. L'objectif de cette opération, organisée au siège de la commission électorale indépendante (IEC), est de départager les deux candidats Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani, sur fond de soupçons de fraude et sous le regard de dizaines d'observateurs étrangers et nationaux.
Au lendemain de l'annonce des résultats préliminaires du second tour, Abdullah Abdullah avait refusé de reconnaître l'avance donnée à son adversaire Ashraf Ghani, crédité de 56,4% des voix.
L'audit, décidé en accord avec les deux rivaux, devrait durer « deux à trois semaines », a indiqué, Ahmad Yousuf le président de l'IEC, Commission électorale indépendante Nuristani. Après ce travail fastidieux d'analyse des bulletins de vote urne par urne, les candidats auront 24 heures pour formuler leurs plaintes, qui devront être traitées en 48 heures par la commission prévue à cet effet (ECC).
Selon le politologue afghan Harooun Mir, on connaîtra le nom du vainqueur probablement à la fin du mois d'août. Mais le plus important, c'est comment envisager l'avenir de l'Afghanistan.