Présidentielle afghane: Kerry arrache un accord de sortie de crise

Ses efforts n'auront pas été vains. Après deux jours de discussions à Kaboul, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé qu'un accord avait été conclu entre Ashraf Ghani et Abdullah Abdullah, les deux candidats à la présidentielle qui se disputent la victoire. L'accord porte sur un audit de l'ensemble des votes exprimés au deuxième tour du 14 juin dernier. L'ONU demande la présence d'observateurs internationaux.

Au terme d'un marathon diplomatique de deux jours sur place, John Kerry est arrivé à un résultat que personne n'aurait envisagé. Car depuis un mois, la situation est pour le moins tendue en Afghanistan : le jour même du second tour, le candidat Abdullah Abdullah dénonçait des bourrages d'urnes en faveur de son adversaire Ashraf Ghani, avant de mettre en cause le président sortant Hamid Karzaï puis le président de la Commission électorale indépendante, pour au final se déclarer vainqueur au moment où les résultats préliminaires le donnaient largement perdant.

Un cauchemar pour les Américains, qui voyaient planer le spectre d'une nouvelle guerre civile sur un pays qu'ils soutiennent économiquement et militairement depuis plus de dix ans.

John Kerry a donc dû faire en urgence le voyage à Kaboul pour trouver une solution. La négociation portait sur le nombre de bulletins à vérifier : le candidat Ashraf Ghani parlait de 7 000 bureaux de vote sur 23 000, contre 11 000 pour Abdullah Abdullah. La mission de l'ONU sur place proposait quant à elle de vérifier 8 000 bureaux. Mais finalement, tous les bulletins seront vérifiés et recomptés, seul moyen d'arriver à un résultat qui soit difficilement contestable par l'un ou par l'autre. Et pour que les choses soient bien claires, c'est entouré des deux candidats que le secrétaire d'Etat américain a fait cette annonce.

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