La situation s’est apaisée à Mandalay où le couvre-feu est instauré depuis jeudi de 21h à 5h du matin. Environ 400 policiers ont été déployés dans la deuxième ville du pays, là où mardi soir des violences ont éclaté entre des membres des deux communautés bouddhiste et musulmane.
Au départ, une foule de plusieurs centaines de bouddhistes attaque un commerce musulman dont le propriétaire était accusé de viol. Une mosquée, des voitures et des maisons appartenant à des musulmans sont également pris pour cible. Deux nuits durant, les violences continuent.
Deux hommes, un bouddhiste et un musulman, ont été tués alors qu'ils ne prenaient pas part aux troubles. La police a arrêté quatre suspects et ouvert une enquête pour trouver les instigateurs des violences. Des violences attisées par les discours sectaires de personnalités locales.
Les autorités politiques prônent l'apaisement dans cette région qui, depuis plus de deux ans, vit au rythme des tensions entre bouddhistes et musulmans, notamment dans l'Etat de l'Arakan, plus à l 'ouest.
Dans son allocution mensuelle, le président birman Thein Sein a appelé toute la population à éviter l'incitation à la haine ethnique.
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