Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Après une journée et demie de vote en ligne, qui a permis de recueillir l'avis de 570.000 votants, c’est aujourd’hui dimanche la journée du vote physique pour ceux qui n’ont pas accès à Internet ou qui préfèrent voter comme en situation réelle, en se rendant dans l’un des quinze pseudo-bureaux de vote mis en place pour l’occasion.
Ce référendum fictif, organisé par les militants pro-démocratie, comporte deux parties. La première porte sur le mode de sélection des candidats au poste de chef de l’exécutif. Pékin a promis le suffrage universel pour la prochaine élection, en 2017, mais les pro-démocratie soulignent que le suffrage universel n’a de valeur que si les électeurs ont également la possibilité de choisir les candidats éligibles.
La seconde question du référendum concerne le Parlement – le Legislative Council of Hong Kong. Les électeurs sont invités à dire s'ils pensent qu'elle devrait opposer son veto au cas où la proposition du gouvernement hongkongais ne serait pas conforme aux standards internationaux de démocratie.
Suite à l’importante cyberattaque subie par le site Internet du référendum, popvote.hk, les organisateurs ont prolongé l'opération d’une semaine. Le bureau de la représentation chinoise a estimé que cette initiative était illégale. « Si les autorités chinoises voient quoi que ce soit d’illégal dans ce que nous faisons, qu’ils me le disent, ou qu’ils m’arrêtent. Ils ne comprennent même pas les lois de Hong Kong », a rétorqué l'organisateur du référendum.