Une réunion des bouddhistes extrêmistes du groupe Bodu Bala Sena (BBS) dans la localité d'Alutmaga a dégénéré, les partisans du BBS s'en sont pris à la population et à plusieurs mosquées de la zone à majorité musulmane. Les forces de l'ordre ne seraient pas intervenues et le ministre de la Justice, de confession musulmane, à menacé de démissionner pour dénoncer cette passivité des forces de l'ordre.
Les derniers heurts importants entre les extrêmistes bouddhistes et la population musulmane remontent à janvier, et ils s'étaient multipliés l'an dernier. Pour Eric Meyer, professseur émérite à l'Institut des langues orientales, l'attitude du gouvernement n'est pas nouvelle : « Il y a longtemps que le gouvernement Rajapakse est visé et condamné pour des atteintes aux droits des minorités. C'est un groupe dirigeant qui s'est appuyé durant et après la lutte contre les séparatistes tamouls sur des milieux bouddhistes très militants et très politiques. »
« Il se trouve, poursuit M. Meyer, que dans l'entourage du président, il ya des gens qui ne supportent pas de voir qu'ils n'onts pas la totalité du contrôle de la situation. Et certains milieux actifs au sein du gouvernement cherchent probablement à tirer profit de cette situation pour accaparer les leviers du pouvoir. »