Seule information disponible pour l'instant, les 13 personnes exécutées ce lundi auraient été impliquées dans 7 affaires de terrorisme dans la région du Xinjiang. Les trois personnes condamnées à mort un peu plus tôt ont été jugés coupables de complicité dans l’attaque de la place Tiananmen, mais aucun détail sur leur rôle concret n’a été rendu public. Les « terroristes » avaient précipité leur voiture contre l’entrée de la Cité interdite, sous le portrait géant de Mao Zedong, frappant le symbole du pouvoir communiste.
Depuis, les séparatistes ouïghours ont multiplié les attentats. Le mois dernier, trente-neuf personnes sont mortes sur un marché de la capitale du Xinjiang, et en mars une attaque à l’arme blanche avait fait 29 victimes dans la gare de Kunming.
Pékin s’est donné un an pour venir à bout du terrorisme ouïghour, soupçonné de liens avec des mouvements islamistes du Turkestan. Les autorités ont procédé à des centaines d’arrestations. Neuf personnes ont été condamnées à mort début juin. Cinquante-cinq autres avaient déjà été jugées en mai pour terrorisme dans un procès collectif organisé devant 7 000 personnes dans un stade du Xinjiang au mois de mai.
Les Ouïghours, turcophones et musulmans, dénoncent une discrimination économique et culturelle. La région est très difficile d'accès aux médias indépendants. Et cette spirale attentats-répression exacerbe encore les tensions et au final la marginalisation de la minorité ouïghoure.