Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Le président Xi Jinping avait quitté Urumqi depuis quelques heures seulement, lorsque une explosion a secoué la gare située au sud de la capitale du Xinjiang. L’agence Chine nouvelle rapporte que vers 19h10 mercredi soir, plusieurs inconnus armés de couteaux se sont attaqués aux passants, tout en déclenchant des engins explosifs.
Une attaque qualifiée « d’attentat terroriste violent » par l’agence d’Etat qui cite le président chinois avec ces mots : « Des actions décisives doivent être entreprises afin de casser l’élan des terroristes. »
Région sous haute surveillance
La manière d’opérer rappelle l’attaque à l’arme blanche dans la gare de Kunming dans la province du Yunnan en mars dernier, une tuerie qui avait causé la mort d’une trentaine de personnes et que Pékin a attribuée à des séparatistes du Xinjiang.
La région peuplée principalement par les Ouighours, ethnie musulmane et turcophone, est surveillée de très près par les services de sécurité. Lors de sa visite dans un commissariat local, le président Xi Jinping a déclaré que le Xinjiang était l’avant-poste dans la lutte contre le terrorisme.