Nawaz Sharif a affirmé que le gouvernement avait « patiemment » tenté de tenir des discussions de paix avec les talibans. Le Premier ministre s’était, entre autres, fait élire en promettant des négociations, mais que dans le même temps le pays était attaqué, à Islamabad en mars dernier, et surtout la semaine dernière sur l'aéroport de Karachi.
C'est cette dernière attaque qui a manifestement décidé le gouvernement à intervenir dans le Nord-Waziristan, poussé par une partie de la société civile, qui a joint sa voix à celle de l’allié américain qui, depuis des semaines, demandait une offensive terrestre. Une offensive qui a également été favorablement accueillie par les principaux partis du pays.
C'est la troisième opération menée par l'armée au Nord-Waziristan depuis 2009. Une région qui abrite le TTP, les talibans pakistanais, mais aussi les talibans afghans du réseau Haqqani. La frontière a été fermée, et il a été demandé à l'armée afghane de bloquer les routes qui la traversent. Le TPP a déjà réagi ce lundi matin en annonçant qu'il allait attaquer le gouvernement en « brûlant ses palais ». Il a aussi demandé à tous les investisseurs étrangers et organisations multinationales de quitter le Pakistan. Les grandes villes du pays sont en état d'alerte maximale, l'armée a été déployée à Islamabad et à Karachi.
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