Peu avant l’ouverture des bureaux de vote, deux tirs de roquettes revendiqués par les talibans ont touché une zone près de l’aéroport. Les rebelles islamistes avaient prévenu qu’ils allaient « frapper sans répit » à l’occasion de ce second tour, une menace déjà formulée lors du premier, ce qui n’avait pas empêché la participation d’être bonne : plus de 50% malgré les nombreuses attaques.
Ce samedi, plus de 400 000 soldats et policiers avaient été déployés dans le pays pour surveiller, entre autres, les 6 000 bureaux de vote. De fait, il n'y a pas eu de perturbation majeure, ce qui est quand même un succès pour Hamid Karzaï et ses alliés occidentaux. Le président Karzaï qui ne pouvait se présenter une troisième fois et qui a voté tôt ce matin dans une école proche du palais présidentiel.
En fait, plus que les talibans, ce sont les fraudes qui font peur aujourd'hui aux spécialistes : sans avoir profondément altéré les résultats, elles avaient été nombreuses au premier tour. Et on se souvient qu’en 2009, Abdullah Abdullah, qui est le favori aujourd'hui, avait accusé Hamid Karzaï de lui avoir « volé sa victoire », d'ailleurs il avait refusé de participer au second tour.
La meilleure chose à espérer pour le pays, ce serait donc une victoire franche et nette d’un des deux candidats, une victoire qui ne souffre aucune contestation. Les premiers résultats sont attendus pour le 2 juillet.