Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Les dix leaders des Chemises rouges libérés, parmi lesquels le chef du mouvement, Jatuphorn Phromphan, ont dit avoir été bien traités pendant leur détention. Ils ont aussi fait des déclarations à la presse qui témoignent de leur faible marge de manœuvre. Ils ont dû en effet se soumettre aux conditions imposées par la junte pour retrouver la liberté : une abstention de toute activité politique.
Mouvement décapité
Plusieurs militants chemises rouges restent détenus par les militaires. Ce sont ceux qui n’ont pas voulu renier leur combat politique, comme par exemple l’universitaire Suda Rangkupan. En tout état de cause, le mouvement des Chemises rouges se trouve aujourd’hui décapité. Et la chasse aux sorcières en cours dans les provinces thaïlandaises en a poussé beaucoup dans la clandestinité.
Manifestations spontanées
Les manifestations contre le coup d’Etat qui se multiplient à Bangkok ne sont pas organisées par les Chemises rouges. Elles sont le plus souvent des manifestations spontanées de citoyens qui ne peuvent pas accepter que leur pays soit dirigé par une junte militaire.