Pyongyang rouvre le dossier des Japonais enlevés il y a 40 ans

Après des discussions de trois jours tenues à Stockholm, le Japon et la Corée du Nord semblent se décider à mettre fin à un contentieux vieux de quarante ans, celui des Japonais enlevés en Corée. Pyongyang a promis de rouvrir ce dossier épineux et en retour les Japonais assurent qu'ils reverront, le cas échéant, le régime des sanctions contre le régime communiste. Cela ressemble fort à un dégel entre les deux pays.

C'est le résultat de trois jours de discussions à Stockholm entre des représentants de la Corée du Nord et du Japon qui, on le rappelle, n'entretiennent pas de relations diplomatiques. Les discussions ont d'ailleurs été tendues mais constructives, selon Tokyo. Pyongyang se serait engagé à mener une enquête exhaustive sur le sort de ces Japonais enlevés en pleine guerre froide pour former les espions coréens à la langue et aux coutumes japonaises.

Les Nord-Coréens avaient déjà livré 5 détenus en 2002 en affirmant que les 8 autres étaient morts. En l'absence de preuves formelles, Tokyo ne s'était jamais satisfait de cette version et estime que le sort d'au moins 5 autres Japonais est inconnu. Si cette enquête est lancée comme Pyongyang le promet, le Japon devrait lever plusieurs sanctions visant la Corée du Nord, du fait de son programme nucléaire jugé hostile. Cette levée des restrictions concernerait les voyages, les transferts d'argent ou encore la levée de l'interdiction pour les navires humanitaires d'accoster au Japon.

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