L’instabilité en Thaïlande inquiète l’industrie automobile japonaise

L’armée a décrété la loi martiale en Thaïlande. L’éviction de l’ex-Première ministre Yingluck Shinawatra le 7 mai, réclamée par les opposants, n’avait pas suffi à éteindre la contestation qui secoue la Thaïlande depuis sept mois. Les manifestations ont fait 28 morts. Cette situation inquiète le Japon, premier investisseur direct en Thaïlande. Les constructeurs automobiles japonais sont les plus préoccupés car ils dépendent des composants fabriqués dans leurs usines en Thaïlande pour l’assemblage de leurs véhicules au Japon.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le secrétaire général du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, ne cache pas son inquiétude après l’imposition de la loi martiale en Thaïlande. Depuis deux ans, les entreprises japonaises ont augmenté massivement leur présence dans le royaume thaï en réponse à l’aggravation de la crise territoriale entre le Japon et la Chine autour d’un groupe d’îles revendiquées par les deux pays.

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Les constructeurs automobiles japonais se servent de la Thaïlande comme base avancée de la production et d’exportation de leurs véhicules en Asie du Sud-Est et au-delà. Leurs usines servent aussi à produire des composants qui sont assemblés au Japon.

Le Japon investit dans l'Asean

Les constructeurs japonais redoutent maintenant de manquer de composants fabriqués en Thaïlande et d’être forcés à ralentir ou arrêter leurs lignes d’assemblage japonaises.

Le Japon tend à privilégier ses investissements dans les pays de l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), un marché de plus de 600 millions d’habitants, depuis que les relations entre Tokyo et Pékin sont devenues glaciales.

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