Japon: Toshiba vise une part d'Alstom, GE France dément

Un quotidien économique japonais, Nikkei, assure que le groupe Toshiba va faire une offre à General Electric (GE) pour reprendre l'une des activités du Français Alstom que compte racheter le groupe américain. Il s'agirait de la branche distribution d'électricité. Cela suppose que l'offre de GE soit finalement retenue. Un porte-parole de GE France a démenti dans un courriel à l'AFP l'information indiquant que l'Américain est en discussion avec la firme nippone. Le conseil d'administration d'Alstom a donné fin avril sa préférence à l'offre de plus de 12 milliards d'euros de GE, avant une réponse définitive fin avril.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Depuis l’arrêt de tous les réacteurs nucléaires au Japon à la suite de l’accident de Fukushima, les Japonais vivent dans la hantise d’une pénurie d’électricité. Leurs médias suivent donc avec la plus grande attention un éventuel rachat de la branche énergie d’Alstom par General Electric car les conglomérats japonais sont à la fois partenaires et concurrents de General Electric.

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Toshiba participe avec l’Américain à des projets de centrales électriques thermiques à cycle combiné dans le monde. Depuis l’accident de Fukushima, les conglomérats japonais cherchent à rendre leurs centrales thermiques plus efficaces en énergie car le Japon est forcé d’apporter au prix fort d’énormes quantités de gaz et de pétrole pour les alimenter.

Toshiba, lui, veut devenir un leader mondial dans la distribution d’électricité, d’où son intérêt pour Alstom. Il vient de racheter la société suisse Landis+Gyr, un spécialiste des « smart grids » (compteurs électriques intelligents), des réseaux de distribution d’électricité de nouvelle génération.

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Les conglomérats japonais veulent rester des géants dans la production d’électricité au niveau mondial, au même titre que General Electric, ne serait-ce que pour lever l’incertitude énergétique qui règne au Japon depuis l’accident de Fukushima.

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