Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Depuis l’arrêt de tous les réacteurs nucléaires au Japon à la suite de l’accident de Fukushima, les Japonais vivent dans la hantise d’une pénurie d’électricité. Leurs médias suivent donc avec la plus grande attention un éventuel rachat de la branche énergie d’Alstom par General Electric car les conglomérats japonais sont à la fois partenaires et concurrents de General Electric.
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Toshiba participe avec l’Américain à des projets de centrales électriques thermiques à cycle combiné dans le monde. Depuis l’accident de Fukushima, les conglomérats japonais cherchent à rendre leurs centrales thermiques plus efficaces en énergie car le Japon est forcé d’apporter au prix fort d’énormes quantités de gaz et de pétrole pour les alimenter.
Toshiba, lui, veut devenir un leader mondial dans la distribution d’électricité, d’où son intérêt pour Alstom. Il vient de racheter la société suisse Landis+Gyr, un spécialiste des « smart grids » (compteurs électriques intelligents), des réseaux de distribution d’électricité de nouvelle génération.
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Les conglomérats japonais veulent rester des géants dans la production d’électricité au niveau mondial, au même titre que General Electric, ne serait-ce que pour lever l’incertitude énergétique qui règne au Japon depuis l’accident de Fukushima.