Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté
A considérer les charges invoquées contre les huit activistes de NIDA, le doute s’impose. Comme souvent dans les régimes dictatoriaux et autoritaires de l’ex-URSS, les opposants sont accusés d’avoir organisé du désordre public et d’avoir détenu de la drogue et des armes. Ce qui est certain, c’est que les armes dont ces jeunes se servaient jusqu’à leur arrestation en mars 2013 n’étaient autre que Facebook, Twitter et autres site de blogging.
NIDA est un groupe formé en 2010, se présentant comme non affilié à des partis politiques, non-violent et luttant pour la démocratie. Le mouvement a aussi le tort d’être bien organisé, mené par des jeunes déterminés, créatifs, souvent formés à l’étranger.
Pour les ONG de défense des droits de l’homme, le pouvoir azerbaïdjanais veut à la fois envoyer un message à la jeunesse et couper l’herbe sous le pied du mécontentement qui s’exprime dans le pays, la manne pétrolière ne profitant guère aux 9 millions d’Azerbaïdjanais. Après la lecture du verdict, des affrontements ont eu lieu entre ceux qui les soutiennent et la police.