La Première ministre de Thaïlande sur la sellette

En Thaïlande, la Première ministre Yingluck Shinawatra a comparu ce mardi devant la Cour constitutionnelle pour donner son témoignage dans une affaire dans laquelle elle est accusée d’abus de pouvoir. Yingluck a nié toute malversation. Yingluck risque de perdre son poste de chef du gouvernement. Le jugement doit être rendu ce mercredi.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Yingluck Shinawatra est accusée d’avoir transféré en 2011 un haut fonctionnaire pour son intérêt personnel. Ce transfert avait en effet permis de placer à la tête de la police un proche parent de la Première ministre. La Cour administrative a déjà considéré que le transfert était illégal. L’affaire est maintenant devant la Cour constitutionnelle qui doit juger si cette mutation enfreint la constitution. Le témoignage de Yingluck devant la Cour n’a duré que cinq minutes. Elle a simplement affirmé qu’elle n’avait bénéficié en rien de ce transfert et qu’elle avait strictement suivi la procédure.

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Si la décision de la Cour, mercredi, est défavorable à Yingluck, celle-ci devra quitter immédiatement son poste de chef du gouvernement. Le cas échéant, il est très probable que les partisans de Yingluck, appelés les Chemises rouges, organisent immédiatement des manifestations massives à Bangkok. Ils avaient prévu un rassemblement samedi prochain, mais celui-ci pourrait être avancé face à l’accélération des événements.

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