Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Le visage sombre, la présidente a présenté des excuses « pour n’avoir pas pu empêcher [le naufrage du ferry], et pour la réaction insuffisante » de son gouvernement. Park Geun-hye a promis une refonte totale des règlementations de sécurité et a même assuré vouloir « remodeler le pays depuis le début ».
Elle répond ainsi à la colère grandissante des Sud-Coréens. Ceux-ci critiquent leur gouvernement pour sa lenteur dans la mise en place des secours. Ils dénoncent aussi un système de contrôle des régulations maritimes gangrené par le népotisme.
Honte nationale
La tragédie est vécue comme une honte nationale. Pour l’opinion publique, la cascade de dysfonctionnements qui a provoqué le drame est indigne du pays développé qu’est devenue la Corée du Sud.
Un premier fusible a sauté dimanche, avec la démission du Premier ministre. Hier, un message exigeant le départ de Park Geun-hye, mis en ligne sur le site internet de la présidence, a déjà été vu plus d’un demi-million de fois.
L'enquête, elle, continue. Une nouvelle vidéo a montré que le capitaine était si pressé d'évacuer qu'il n'avait pas eu le temps d'enfiler un pantalon : il a quitté son navire en caleçon !