Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
« Rester à mon poste aurait été un fardeau trop lourd pour mon administration ». Au cours d’une très brève allocution télévisée, le Premier ministre sud-coréen Chung Hong-won s’est désigné comme responsable de la gestion calamiteuse de la crise du ferry Sewol par son gouvernement.
Les secours ont été très lents à s’organiser, la communication a été catastrophique. Les autorités avaient même annoncé par erreur que tous les passagers avaient été sauvés.
Le gouvernement est aussi accusé d’avoir des régulations maritimes trop laxistes. Le Sewol était un tombeau flottant qui n’aurait jamais dû être autorisé à appareiller, estime une opinion publique furieuse. Lors d’une visite sur le lieu du naufrage, Chung Hong-won avait été pris à partie par les parents de victimes, qui lui avaient jeté une bouteille d’eau à la figure.
L’enquête se poursuit. Samedi 26 avril, les derniers membres survivants de l’équipage qui n’avaient pas été arrêtés ont été placés en détention. Ces 15 membres d’équipage sont accusés d’avoir trop tardé à ordonner l’évacuation des passagers, et d’avoir été parmi les premiers à quitter le navire.