Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Sur son site internet, l’usine Yue Yuen se vante d'être le premier fabricant mondial de chaussures de sport, sous-traitant notamment pour Nike, Adidas ou encore Converse. Pour ces marques internationales, une grève est une bien mauvaise publicité. L’entreprise ne parle donc que de 1 000 grévistes et de faibles répercussions sur sa chaine de production.
Mais selon une association de défense des droits des ouvriers, 40 000 salariés auraient cessé le travail dans sept usines à Dongguan. Ils exigent une augmentation de salaire de 30 %, l’élection de représentants syndicaux et surtout le paiement d’allocations sociales que l’entreprise leur doit. La direction se serait engagée à effectuer un rattrapage d’ici fin 2015 – une proposition que les grévistes rejettent, par peur que l’usine ferme brusquement ses portes et délocalise la production. Une situation qui arrive régulièrement en Chine et qui laisse les ouvriers sans emploi.
Un ouvrier de Yue Yuen, cité par le quotidien South China Morning Post, dit qu’une vingtaine d’ouvriers ont été arrêtés, d’autres auraient été battus par la police qui les aurait empêchés de protester devant l’usine.