Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Les recherches pour trouver l'avion disparu de la Malaysia Airlines se poursuivent, et l'Australie a annoncé qu'elle va envoyer un robot sous-marin à l'endroit où a été détectée une nappe d'hydrocarbures. Impossible de dire pour le moment si cette nappe provient de l'épave mais cette zone est proche de l'endroit où ont été captés ces derniers jours 4 signaux sonores.
Trouver une explication
Pour les familles des victimes, l'attente est douloureuse, plusieurs d'entre elles se sont retranchées dans des hôtels de Pékin. « Combien de temps devons-nous encore rester ici, sans nouvelles de nos proches ?», peut-on entendre dans les couloirs de ces établissements. Chaque jour apporte son lot de débats entre les familles. Cigarettes et tasses de thé aident à tenir. La nappe de carburant, les derniers mots du pilote, les signaux détectés : la moindre bribe d’information, la moindre rumeur est examinée à la loupe.
Cinq semaines d'attente
Steven Wang, porte-parole des familles des victimes, est indigné : « C’est dur ! Ce n’est pas seulement la douleur de perdre nos proches, mais aussi cette incertitude de ce qui a pu arriver à cet avion. Personne ici ne nous donne des informations utiles. Ils nous disent avoir détecté deux signaux dans deux endroits qui se trouvent à 500 km l’un de l’autre. C’est bizarre. Comment cela peut être lié à une seule et même boîte noire ? C’est peut-être à nouveau l’une de ses fausses pistes, comme les photos des satellites montrant des débris ou tout ce qu’on nous a déjà dit d’autre. Pour ma part, je reste ici jusqu’à ce qu’on ait le résultat de l’enquête, car il doit y avoir quelqu’un de responsable pour cet accident ! »
La télévision d’Etat passe un film sur l’accident du vol Air France Rio-Paris de 2009. Quelques proches suivent, l’air hagard, les visages marqués par plus de cinq semaines d’attente.