Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
C'est un crime qui avait choqué Bombay, ville réputée moins dangereuse pour les femmes que New Delhi. Une journaliste de 22 ans, violée par 4 hommes en août dernier sur une friche industrielle, en plein centre de la ville. Cet outrage et le courage de cette femme, qui a activement poursuivi ses assaillants en justice, avait incité une autre victime, violée trois semaines auparavant au même endroit, à déposer plainte.
Trois des violeurs se sont révélés être les mêmes. Ils auraient de plus agressé d'autres femmes, prenant des vidéos sur leur portable, avec un sentiment abject d'impunité. Mais la société indienne est en pleine révolution et ses institutions, sous pression, les ont donc condamnés en un temps record de six mois.
La loi prévoyait jusqu'à présent la prison à vie pour les viols collectifs, mais la juge a utilisé l'amendement introduit l'année dernière par les députés pour prononcer leur peine de mort, possible en cas de récidives graves. « Un message fort et clair doit être envoyé à la société », a-t-elle conclu.
→ A (RE) LIRE : Inde: un an après le viol collectif d'une étudiante, les mentalités et la justice bougent