Avec nos correspondantes à Melbourne et Pékin, Caroline Lafargue et Heike Schmidt
La Chine semble aussi aller dans le sens d’un crash du Boeing 777 de Malaysia Airlines au large de l’Australie. Du coup, Pékin renforce sa participation aux recherches dans l’océan Indien. Cinq navires sont maintenant en route vers le Sud en plus du brise-glace Dragon des neiges. Et depuis ce matin, deux avions de transport Iliouchine Il-76 de l’armée de l’air chinoise survolent la même zone. Ils doivent relayer les avions australiens et néo-zélandais. Ces avions volent à basse altitude. Les équipes à bord doivent scruter la mer à l’œil nu, difficile sur une vaste zone de 36 000 kilomètres carrés. Au total, quatre avions, deux japonais et deux chinois, ont rejoint la flotte des patrouilleurs.
Chasse aux débris
La chasse aux débris s’intensifie ce matin depuis la publication hier, samedi 22 mars, d’une image prise par un satellite chinois qui montre un grand objet flottant, large de 13 mètres et d’une longueur de 22 mètres. Cet objet pourrait être le même que celui repéré par le satellite australien dimanche dernier, dans la même zone sud de l'océan Indien. S'il s'agit donc du même objet, il aurait donc dérivé sur 120 km en 38 heures.
David Mearns, expert en recherche d'épaves : « Nous utilisons ces données pour retrouver l'épave cinq jours après sa dernière détection satellite. Je suis bien plus optimiste aujourd'hui que je ne l'étais hier ». D'autant plus qu'une nouvelle piste a émergé samedi : une multitude de petits débris ont été aperçus par l'équipage d'un avion civil qui participe aux recherches. Un avion militaire, mieux équipé pour les recherches, a pris le relais, mais il n'a rien trouvé d'autre pour l'instant qu'un amas d'algues.