Avec notre envoyée spéciale à Kuala Lumpur, Carrie Nooten
Dans toutes les opérations de recherche de débris de catastrophes aériennes, le temps est compté. Pour Jean-Paul Troadec, l’ancien président du BEA dépêché en Malaisie, et qui avait dirigé les opérations sur le Rio-Paris, il faut distinguer deux phases.
« La première phase, c’est effectivement la phase pendant laquelle les balises acoustiques émettent, c'est-à-dire 30 jours, peut-être un peu plus en réalité, ça peut émettre pendant une quarantaine de jours. Et au-delà de cette phase, on peut procéder à des recherches par sonar. C’est de cette façon-là qu’on avait trouvé l’épave du vol 447, puisque les recherches avec des balises acoustiques se sont révélées infructueuses compte tenu de la profondeur ».
Des sonars, qui peuvent capter jusqu’à 6 kilomètres en dessous de la surface de l’eau, et que la France avait empruntés aux Etats-Unis à l’époque. Pour la première fois, ce soir en Malaisie on se prépare à cette même éventualité. Le ministre de la Défense et des Transports a annoncé que ce sera très long : « Très peu de pays ont des sonars, et nous avons parlé aux dirigeants de ces pays pour voir s’ils étaient d’accord de nous laisser les utiliser ».
Depuis les difficultés rencontrées sur le Rio-Paris, on réfléchissait à augmenter la durée de vie des batteries des boîtes noires de 30 à 90 jours. Le débat va être relancé.