La Malaisie ne doit plus se contenter de chercher un appareil ou des débris en mer de Chine du Sud ou dans le détroit de Malacca, portions finalement pas si étendues que ça, elle doit maintenant sonder une bonne partie de l’océan Indien, qui est bien plus profond, et des portions terrestres qui traversent pas moins de onze pays, la plupart en Asie centrale.
Renfort en avions
C’est un « nouveau challenge diplomatique », a affirmé le ministre malaisien de la Défense et des Transports. Kuala Lumpur a demandé à vingt-cinq pays de leur transmettre des données satellites ou de radars, elle réclame un renfort en avions et en navires pour scruter deux nouveaux corridors, au nord, du Kazakhstan au nord de la Thaïlande, et au sud, de l'Indonésie à la partie méridionale de l'océan Indien.
Une aiguille dans une botte de foin
Les autorités semblent complètement elles aussi sous le choc : hormis le fait qu’elles ne semblent pas formées pour faire face à ce genre de situation, c’est une histoire sans précédent dans l’histoire de l’aéronautique : aucune revendication, aucune trace d’atterrissage forcé ; on ne sait même pas si l’avion peut avoir atterri ou achevé son vol dans l’océan Indien. Le trajet du Boeing 777 a été reconstitué sur simulateur, mais même cela, ça n’a pas l’air - pour le moment - d’aiguiller les enquêteurs sur la bonne piste.